L’Abenomics, également connue sous le nom de théorie des trois flèches, est un ensemble de politiques économiques mises en place par le Premier ministre japonais Shinzo Abe. Cette approche vise à stimuler la croissance économique du Japon en combinant des mesures monétaires, fiscales et structurelles.
Définition de l’Abenomics
L’Abenomics est un terme qui fait référence aux politiques économiques mises en place par Shinzo Abe lorsqu’il est devenu Premier ministre du Japon en décembre 2012. L’objectif principal de cette approche était de sortir le pays de la stagnation économique dans laquelle il se trouvait depuis des années.
La théorie des trois flèches est la base de l’Abenomics. Ces trois flèches représentent les trois principaux piliers de la politique économique d’Abe : la politique monétaire, la politique budgétaire et les réformes structurelles.
Historique
Pour comprendre l’Abenomics, il est important de connaître le contexte économique dans lequel il a été mis en place. Le Japon a connu une période prolongée de faible croissance économique, de déflation et de stagnation depuis les années 1990, ce qui a conduit à une dette publique élevée et à une diminution de la compétitivité du pays sur la scène internationale.
En 2012, Shinzo Abe a été élu Premier ministre et a promis de mettre en œuvre des réformes audacieuses pour revitaliser l’économie japonaise. Il a présenté l’Abenomics comme une approche novatrice pour sortir le pays de la stagnation économique.
Les trois flèches
La première flèche de l’Abenomics est la politique monétaire. L’objectif était de mettre fin à la déflation en augmentant la masse monétaire et en fixant un objectif d’inflation de 2%. La Banque du Japon a mis en place des mesures de relance monétaire, y compris l’achat massif d’actifs financiers, pour stimuler l’économie.
La deuxième flèche est la politique budgétaire. Le gouvernement japonais a mis en place des mesures de relance budgétaire, y compris des dépenses publiques massives dans des projets d’infrastructure, pour stimuler l’économie et créer des emplois.
La troisième flèche de l’Abenomics est les réformes structurelles. L’objectif était de rendre l’économie japonaise plus compétitive et plus dynamique en mettant en place des réformes structurelles dans des domaines tels que l’agriculture, le travail et les marchés financiers.
Impact et critiques de l’Abenomics
L’Abenomics a eu un impact significatif sur l’économie japonaise. Les mesures de relance monétaire ont contribué à stimuler la croissance économique et à augmenter l’inflation. Les dépenses publiques massives ont également créé des emplois et stimulé l’activité économique.
Les objectifs d’inflation ont été atteints et le taux de chômage du Japon est inférieur de plus de 2 % à celui de l’arrivée au pouvoir d’Abe pour la deuxième fois. De même, le PIB nominal a augmenté et les bénéfices avant impôts des entreprises ainsi que les recettes fiscales ont connu des augmentations significatives.
Cependant, l’Abenomics a également été critiquée. Certains estiment que les mesures de relance monétaire ont entraîné une dépendance excessive à la politique monétaire et ont créé des déséquilibres économiques. De plus, les réformes structurelles ont été lentes à se concrétiser et n’ont pas produit les résultats escomptés. Le problème économique le plus important du pays à savoir le vieillissement rapide de la population est devenu de plus en plus au premier plan.
A retenir
L’Abenomics, ou la théorie des trois flèches, est une approche économique mise en place par Shinzo Abe en 2012 pour stimuler la croissance économique du Japon. Bien que cette approche ait eu un impact positif sur l’économie japonaise, elle a également été critiquée pour ses déséquilibres économiques potentiels et la lenteur des réformes structurelles.